LE NERF : 3ème partie

7 .Les synapses.

1. Définition.

La synapse, c’est la zone de « contact » entre deux éléments dont au moins un est d’origine nerveuse. Il existe deux grands types de synapses : les synapses neuroneuroniques, et les synapses neuroeffectrices.

Les synapses neuroneuroniques sont elle même de trois différents types.

2. Caractères communs.

Morphologie :

Notion de divergence et de convergence :

Fonctionnement :

Terminaison présynaptique : il y a une activité neurosécrétoire. Il y a un rôle important du Ca2+ : plus il y aura de CA, plus il y aura de neuromédiateur libéré.

Membrane post-synaptique : le récepteur est composé de 2 parties : un composant de liaison, et un composé ionophore, qui est un canal ionique. Ces composés ionophores peuvent être sodiques, potassiques, ou à chlore. Ils permettront d’avoir un effet excitateur ou inhibiteur.

Unidirectionnalité.
Délai synaptique : 0.5 ms.
Durée d’action du médiateur : elle est limitée dans le temps. Il y a différents mécanismes d’inactivation : diffusion, recaptation, et destruction enzymatique (ex : cas de l’ACH, dégradée par les acétylcholine estérases).

Diversité d’action : les synapses excitatrices entraînent une dépolarisation, et les synapses inhibitrices entraînent une hyperpolarisation (passage de –90 à –100 mV).

En général les médiateurs agissent sur les canaux potassiques ou des canaux à chlore (entrée de Cl-).

3. La jonction neuromusculaire.

C’est une synapse neuroeffectrice. C’est la zone de contact entre le motoneurone et une cellule musculaire.

La gaine de myéline est arrêtée avant l’élément présynaptique, et est remplacée par la téloglie.

Fonctionnement :

Tout est déclenché par l’arrivée d’un PA, qui entraîne l’augmentation de la perméabilité du Ca2+, et donc l’entrée de Ca2+, puis la libération d’ACH.

Puis il y a entrée de Na+, et sortie de K+. La dépolarisation est ici appelée potentiel de plaque motrice (PPM).

Ces potentiels dépendent de la quantité d’ACH.

Caractéristiques de ce PPM :

- il est local, et n’est pas propagé.

- il est graduable, en fonction de la quantité d’ACH libérée, mais aussi de la sommation spatiale et temporelle.

- c’est toujours un potentiel excitateur. Il ne peut déclencher un PA au niveau musculaire que si son amplitude est suffisante.

Hydrolyse de l’ACH :

Les enzymes utilisées sont les acétylcholine estérases. Elles dégradent l’ACH en la scindant en acétyl et en choline. L’ACH a donc une durée de vie limitée.

Remarque : il existe des drogues qui bloquent cette synapse. Exemple : le curare : il se fixe à la place de l’ACH, mais ne peut pas être dégradé. Il y a donc une dépolarisation permanente au niveau du muscle, et donc une contraction permanente des muscles.

4. Les synapses neuroneuroniques.

On en trouve par exemple au niveau de la moelle épinière (ME). Leur étude est difficile car il y a » 4000 axones pour un motoneurone, les médiateurs sont très variés (au niveau de la corne antérieure surtout), et les synapses peuvent être inhibitrices ou excitatrices.

Il y a un processus d’intégration au niveau de l’élément post synaptique. C’est la notion de PPSE et de PPSI.

En fonction de la zone où on se trouve, on enregistre différents trucs :

Le corps cellulaire des motoneurones est plus excitable que l’axone. Le PPSI est légèrement décalé dans le temps, car :

Caractéristiques : les potentiels varient d’environ 15 à 20 mV. Ils durent environ 15 ms. Il y a des potentiels locaux. Ca ne répond pas à la loi du tout ou rien ( ??). Ils sont graduables : ils réalisent la sommation temporelle et spatiale.

Les PPSE sont excitateurs : ils augmentent la perméabilité et l’entrée de Na+ : c’est une dépolarisation.

Les PPSI sont inhibiteurs et entraînent la sortie de K+ et l’entrée de Cl-. C’est une hyperpolarisation.

5. Fonction d’intégration synaptique.

Un motoneurone reçoit beaucoup de signaux : PPSE et PPSI. Il réalise la somme algébrique : PPSE + PPSI. Si ça atteint le seuil critique, il crée un PA.

Si la somme est supérieure ou égale à 15 mV (de –70 à –55 mV), il va y avoir un PA.

Si la somme est inférieure à 15 mV, il n’y a pas de PA.

-70mV est le seuil critique.

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